Résilience. Pourquoi est-ce important?

La résilience passe par un plus grand respect de l'environnement dans nos pratiques agricoles et de consommation. La pandémie de Covid-19 a montré que les conséquences sur l'économie mondiale peuvent être graves: le système agroalimentaire actuel s'est disloqué en quelques jours, et nos vies quotidiennes ont été profondément bouleversées.

La question qui se pose aujourd'hui est simple: comment pouvons-nous rendre nos systèmes alimentaires plus résilients afin de mieux résister à une crise similaire à l'avenir? La résilience alimentaire, c'est le remplacement du système d'agriculture industriel par des systèmes locaux et respectueux de l'environnement.

Durant cette crise, de nombreux pays européens se sont rendus comptes qu'ils dépendaient énormément d'importations de denrées alimentaires d'autres régions du monde et donc de la résilience de leurs systèmes alimentaires.

On a vu que les failles du système actuel ne se situent pas au niveau d'une exploitation ou d'un pays; il s'agit bien d'une fragilité systémique de tout le secteur alimentaire européen.

Les chaînes alimentaires du système d'agriculture industrielle sont particulièrement insoutenables ; les consommateurs et les producteurs ne se connaissent pas, on exploite des migrants saisonniers pour planter, cueillir ou travailler dans les abattoirs.

C'est là que se trouve la vulnérabilité du système : un maillon de la chaîne lâche et c'est toute la structure qui s'effondre.

Ce que nous voulons changer


L'inquiétude grandit en Europe face aux limites du système alimentaire, notamment à cause des conséquences sur le changement climatique et de l'absence de résilience en matière de souveraineté alimentaire.

  • L'agroécologie peut combler les failles systémiques du système de production actuel. Un système vert, à petite échelle, est plus résilient face aux chocs et permet une relance socio-économique plus rapide. En diversifiant les cultures et en réduisant la dépendance vis-à-vis d'intrants extérieurs comme les pesticides et des chaînes de production interminables, les producteurs et les consommateurs peuvent atténuer le risque économique. Cela permet aussi de créer des emplois, à l'aube de la vague de chômage attendue après la crise.
  • La relocalisation et la reterritorialisation alimentaire sont donc une occasion unique de rendre nos systèmes alimentaires plus équitables et plus durables. C'est pour cela que l'Union européenne et les Etats membres doivent agir vite et mettre en place des mesures pour promouvoir cette transformation, créer un système alimentaire plus résilient et retrouver une économie locale florissante.
  • L'Europe doit faire preuve de courage et lutter contre la rhétorique employée par le lobby de l'agroalimentaire, qui fait tout ce qu'il peut pour affaiblir le Pacte vert européen et les mesures proposées par la Commission européenne pour développer un système agricole plus durable sur tout le continent. Leur excuse ? L'agriculture industrielle doit avoir les mains libres pour continuer, comme si de rien n'était, à "nourrir une population mondiale grandissante".


Soutenir les petits et moyens producteurs et les chaînes d'approvisionnement locales est la seule manière d'assurer une vraie souveraineté alimentaire en Europe.

Cela aidera financièrement les agriculteurs des petites et moyennes exploitations, contribuera à améliorer la qualité de la nourriture que nous consommons et protègera la santé de tous les Européens. Des citoyens vivant dans un environnement plus résilient seront mieux préparés à faire face à des chocs inattendus, récurrents ou de longue durée.

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